Jean-Baptiste Lyonnet

Sa biographie

Né en 1978 à Abidjan (Côte d’Ivoire), il a fait ses études à l’Institut Saint-Luc, en Belgique où il a étudié la décoration et le graphisme, puis l’École supérieure des Beaux-arts à Saint-Etienne, en design. Il vit et travaille dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. « Peintre, étonnants voyageurs », Charles Baudelaire... D’un côté la nature, nue, brute à son état originel, et, de l’autre, une civilisation grandissante avec son architecture toujours plus démesurée et omniprésente. « Cette dualité a nourri mon inspiration et mon travail, en me questionnant sur le rapport que nous entretenons avec l’espace et la façon dont nous l’appréhendons. » L’émotion ressentie devant la force brute des éléments naturels, en coexistence avec la complexité vibrante des cités, nous rappelle le fragile équilibre de notre cohabitation. Une ville, posée au sein de la nature possède sa propre silhouette, sa propre physionomie, en fonction des fleuves ou montagnes qui la bordent. Vivantes et complexes toutes deux, elles évoluent avec leurs forces et fragilités.

 « Je cherche à restituer dans mes toiles ces sensations et émotions, en tentant de capter le flottement de la lumière, de suivre la fuite des nuages, de pénétrer la trame des métropoles et leurs scintillements. J’explore de grands espaces aux horizons noyés, des océans à l’assaut des limites, et je cherche à voir derrière ces paysages, les mystères de terres inconnues. J’observe avec attention la vie sous toutes ses formes, ses couleurs, ses instants furtifs et des images qui se découvrent. Sans esquisse, sans schéma préconçu, je scrute l’instant propice, la vision qui va s’imposer avec certitude, pour en cueillir son étincelle. Je peins le ciel, l’océan, les roches et sa poussière, les immeubles et leurs reflets, venus des mondes nébuleux de la mémoire, remettant en question mon rapport à l’univers. J’écoute les messages venus de temps enfouis, de rêves et de souvenirs, d’ambiances à retrouver. Mon but est d’être fidèle au passage délicat de l’intérieur vers l’extérieur qui guide le geste, et ainsi partager ma réalité intérieure. Peindre est un voyage initiatique dans des univers oniriques. Je guette sur la toile l’instant décisif où doit naître, comme une apparition, la force évidente de l’énergie vitale, un instant volé à l’éternité.»